Simon Hyacinthe BLANCHE
Simon Hyacinthe Blanche naît à Charonne (village ensuite rattaché à Paris) en 1802. Il est le fils de Hyacinthe Prix Blanche et de Marie Louise Souchet. Il épouse Louise Adèle Ancelot vers 1825, sans doute à Paris. Il s’installe ensuite à Puteaux. Il est élu maire de Puteaux en août 1870. Suite aux événements du siège de Paris en 1870-1871, il est poussé à la démission. Il décède à son domicile au 3 quai National (aujourd’hui quai De Dion-Bouton) le 13 mai 1871, à 70 ans. Sur sa tombe, au cimetière ancien de Puteaux, est inscrit « maire de Puteaux pendant le siège de Paris ». Son fils, Auguste Hyacinthe Blanche, est lui aussi élu maire en 1872 ; une rue de Puteaux porte désormais son nom.
Jean Théoxène ROQUE, dit ROQUE DE FILLOL
Jean Théoxène Roque naît le 11 avril 1824 à Sainte-Colombe (Gironde) au lieu-dit Fillol. Il ajoute très vite à son nom ce toponyme pour se distinguer de ses homonymes. Après des études de droits à Bordeaux, il monte à Paris en 1850, et s’installe à Puteaux en 1865. En 1870, il entre au conseil municipal et a pour charge de réviser le budget. Il est élu maire de Puteaux le 31 janvier 1871. Ses actions pendant la Commune de Paris lui valent d’être arrêté le 30 avril 1871. Il est jugé et condamné aux travaux forcés à perpétuité en Nouvelle-Calédonie. Libéré par l’amnistie partielle de 1879, il rentre en France en avril et fait son retour au conseil municipal de Puteaux comme conseiller le 4 septembre 1879. Il est également élu député de la Seine en 1881 puis en 1885. Il décède au 29 de la rue des Coutures à Puteaux en 1889, rue qui prendra le nom de Roque de Fillol en 1912.
Roque de Fillol, portrait par Auguste Durst, 1881, AMP, 13Z2.
Caroline THIEBAULT, épouse GODEFROY
Caroline Thiébault naît vers 1818 à Paris. Elle fait partie de la haute bourgeoisie francilienne. En 1837, elle épouse Léon Godefroy, maire de Puteaux de 1857 jusqu’à son décès en 1858. La famille possède de nombreuses propriétés, dont le château de Brou, en Seine-et-Marne, ainsi que des industries, notamment dans l’impression du tissu. Les Godefroy habitent à l’angle entre les quais et la rue Godefroy. En novembre 1870, Caroline Godefroy commence un journal dans lequel elle retrace ses journées, détaille certains événements (batailles, siège de la capitale, armistice, etc.) et commente la politique. Elle s’occupe également de l’usine familiale, la « fabrique » comme elle l’appelle, un atelier d’impression sur étoffes sur le quai. Malheureusement, des drames familiaux l’empêchent de continuer son journal pendant la Commune de Paris, et elle ne le reprend qu’en juillet 1871. La vie quotidienne reprend son cours. Caroline Godefroy décède quelques années plus tard en 1884 à Puteaux.
Sir Richard WALLACE
Richard Wallace naît à Londres en 1818. Il arrive à Paris dès 1826. À partir des années 1840, il fréquente Gustave Flaubert, Théophile Gautier, Eugène Delacroix, ou encore Charles Baudelaire, grâce au collectionneur Jérôme Pichon. En 1842, il travaille alors comme secrétaire de lord Hertford dont il gère les collections d’œuvres (peintures du XVIIIe siècle, armures, meubles, monnaies, etc.). En 1870, à la mort de lord Hertfort, Richard Wallace hérite de la fortune de son employeur et de son patrimoine mobilier et immobilier, dont le domaine de Bagatelle. Lors de la guerre de 1870, il utilise cette fortune pour aider l’armée française, puis les villes assiégées par les Prussiens. En 1872, il participe à l’installation des « fontaines Wallace » dans Paris. Sir Wallace continue à acheter des œuvres d’art et est élu à la Chambre des communes à Londres. Il décède en 1890 au château de Bagatelle. Sa femme continue ses œuvres philanthropiques, notamment auprès de la commune de Puteaux.