En 1902, Léon Levavasseur et Jules Gastambide, deux ingénieurs, créent un moteur d’aviation dans un atelier situé au 10 rue des Bas Rogers, à Puteaux. Ce moteur est surnommé « Antoinette » du prénom de la fille de M. Gastambide. Les moteurs sont d’abord installés dans des canots automobiles, ils font un triomphe !
Le succès s’installe et les deux hommes fondent officiellement la « Société Antoinette » en 1906. Jules Gastambide en est le président, Louis Blériot le vice-président et Léon Levavasseur le directeur technique. Les moteurs sont alors produits en série et près d’un par semaine sort des ateliers entre 1906 et 1907.
Un moteur Antoinette est installé sur le biplan du pilote Alberto Santos-Dumont. A son bord il réalise le premier vol d’un « plus lourd que l’air » sur la pelouse de Bagatelle, en novembre 1906. Il est aussi le premier pilote à pouvoir surveiller son temps en vol grâce à la création d’une montre-bracelet réalisée à sa demande par son ami et joaillier, Louis Cartier.
D’autres appareils sont équipés de ces moteurs comme les monoplans pilotés par le putéolien Georges Legagneux ou encore Louis Blériot. La société fabrique également des monoplans principalement pilotés par Hubert Latham qui les rend célèbres dans le monde entier en remportant de nombreux concours et prix. A partir de 1909, pour satisfaire les besoins de l’armée, la société créée une école de pilotage et un atelier à Mourmelon, dans le département de la Marne. Des dizaines de pilotes sont formés dans cette école et la société fournit à l’armée les premiers appareils d’entrainements ainsi qu’un simulateur de vol.
En 1911, un concours pour fournir des monoplans à l’armée est organisé, la société y participe mais échoue ce qui contribue à la faillite du constructeur. A la mort de Léon Levavasseur, le 23 février 1922, la société est radiée du registre du commerce.