Archives de la ville de Puteaux
Lieux et bâtiments remarquables

Les usines Mochet

La belle histoire de l’entreprise Mochet commence au début des années 1920. Charles Mochet, un homme curieux et inventif, , construit un quadricycle, véhicule à pédales entre la bicyclette et la voiture, le Vélocar. Les premiers modèles sont fabriqués à l’usine située 66-68 rue Roque de Fillol à Puteaux en 1927.

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Francine Mochet, Suzanne Laurant, Elisabeth Laurant et Gérard Laurant dans un Vélocar rue Roque de Fillol, 1946, archives de la famille Mochet.

Le Vélocar remporte un vif succès suite à la loi sur les congés payés et durant la guerre où le carburant était rare. Parallèlement, dès 1930, Charles Mochet et son fils Georges, tirant les leçons de la position assise allongée du Vélocar, nettement plus confortable que le vélo, conçoivent un vélo horizontal, le Vélo-Vélocar. Celui-ci, caréné ou non, se montre particulièrement rapide. Le coureur Francis Faure bat notamment le record du monde de l’heure en 1933 (45,55 km en une heure) et en 1939 sur vélo caréné en allant à plus de 50 km/h.

Charles Mochet décède en 1934 et son fils Georges reprend les rênes de l’entreprise avec sa mère et son cousin Alexandre Laurant. L’entreprise conserve le nom des « Établissements Charles Mochet ». Par la suite, la société modifie sa production : elle construit jusqu’en 1958 voiturettes CM munies d’un moteur de 125 cm3 puis 175 cm3. Beaucoup d’automobilistes se tournent vers la « petite Mochet » car elle ne nécessite pas de permis de conduire.

À son apogée, l’usine de Puteaux emploie entre 20 et 30 ouvriers qui fabriquent 30 à 40 voiturettes par mois. De part et d’autre du portail d’entrée de l’usine se trouvaient deux vitrines qui permettaient aux passants d’admirer les voiturettes exposées. Les délais de production sont très rapides : 6 semaines pour une Mochet alors qu’il faut attendre plusieurs années pour avoir une 2CV neuve à la fin des années 1940. Mais les véhicules Mochet restent chers au regard de leur confort et des concurrents. Le décret de 1957 obligeant l’obtention d’un permis de conduire pour les moteurs compris entre 50 et 125 cm3 entraîne la fermeture de la société.

En tout, pas moins de 3 000 véhicules Mochet ont été produits à Puteaux.

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