Charles Wachter (1874-1910)
Charles Wachter s’intéresse d’abord aux courses de bateaux à moteur avant de se concentrer sur l’aviation. Il travaille avec Léon Levavasseur, son beau-frère, et devient actionnaire de la Société Antoinette. Le 19 avril 1910, il obtient le brevet de pilote n°53. Il fait partie des professeurs de l’école de pilotage ouverte par la société à Mourmelon dans la Marne et de nombreux élèves font leur apprentissage sous sa direction.
La même année, il participe à la Grande Semaine d’aviation de la Champagne, à Reims. Le 3 juillet 1910, il s’élance pour la première journée de la compétition. Le temps est mauvais et il tente un premier vol sur son monoplan Antoinette durant lequel il parcourt environ 50 mètres. Insatisfait, il décide le soir même de retenter le vol, décidé à battre le record de hauteur. Alors qu’il atteint les 300 mètres d’altitude, les ailes de son monoplan se replient entrainant la chute du pilote. Charles Wachter mourut sur le coup.
Hayden Sands (1876 – Date de décès inconnue)
D’origine Américaine, Hayden Sands apprend à voler en France sur un monoplan Antoinette. En février 1910, il participe, aux côtés de Latham, au meeting d’Héliopolis en Egypte. Il obtient des résultats honorables dans les prix de distance et de vitesse mais figure hors classement car il n’est pas encore qualifié par un club reconnu par la Fédération Aéronautique Internationale. Cela ne l’empêche pas de participer au meeting de Cannes quelques semaines plus tard durant lequel il parvient à obtenir le prix du meilleur tour de piste.
Il obtient finalement son brevet de pilote, le n°70, le 2 mai 1910.
René Labouchère (1890-1968)
René Labouchère s’occupe dans un premier temps de la mise au point des moteurs et des avions Antoinette. Il est le cousin d’Hubert Latham dont il devient le premier passager au printemps 1909 sur une distance de 200 mètres et à environ 5-6 mètres de hauteur au-dessus du terrain de Mourmelon.
Il fait son apprentissage d’aviateur et obtient son brevet de pilote n°86, le 10 juin 1910. Lors de la seconde Grande Semaine d’aviation de la Champagne, il inscrit son nom sur la liste des records du monde de distance et de durée en circuit fermé avec 360 km parcourus en 4h37.
Mobilisé pour la Première Guerre mondiale, il se dirige vers le commerce aéronautique à son retour. Il inaugure notamment le premier voyage commercial de nuit Paris-Londres en 1922 et met au point le « contrôleur de vol », un appareil qui permet le pilotage des avions dans le brouillard, toujours utilisé aujourd’hui. Son activité aéronautique s’interrompt au début de la Seconde Guerre mondiale.
René Thomas (1886-1975)
carrière sportive dans le motocyclisme puis se tourne vers l’aviation. Il obtient son brevet de pilote n°116, le 21 juin 1910 sur un avion Antoinette. Il réalise par la suite la promotion de la marque dans plusieurs meetings comme la Grande Semaine d’aviation de la Champagne ou celle de Bordeaux Beau-Désert en septembre.
En décembre 1910, il effectue deux essais pour la Coupe Michelin Internationale où il s’agit d’effectuer « la plus grande distance en circuit fermé sans contact avec le sol ». Le 25 décembre, il effectue 210 km en 2h35, mais il doit abandonner à cause de la pluie. Il retente sa chance le 30 décembre, en vain. En 1911, il devient directeur de l’école de pilotage située à Mourmelon et il se tourne ensuite vers l’automobile dans le milieu des années 1910.
Walther de Mumm (1887-1959)
Originaire d’Allemagne, Walhter de Mumm est formé à l’école de pilotage de Mourmelon sur un monoplan Antoinette IV équipé d’un moteur V8. Il obtient le brevet de pilote n°59, le 19 avril 1910. Agé de 23 ans, il est le plus jeune pilote à participer à la seconde Grande Semaine d’aviation de la Champagne, en juillet 1910, et à celle de Bordeaux, en septembre. Son avion s’écrase au sol mais il ressort indemne de cet accident et il compte parmi les aviateurs cités dans le prix de totalisation des distances de vol.
En octobre 1910, Walther de Mumm participe en Amérique, à Saint-Louis, à la compétition de ballons sphériques pour la Coupe Gordon-Bennet avec le ballon « Ile-de-France » en compagnie d’Alfred Leblanc.
Il est contraint de rejoindre l’Allemagne lors du début de la Première Guerre mondiale.