Elisa Deroche naît le 22 août 1882 à Paris. Elle se dirige tout d’abord vers le métier d’actrice où elle prend le pseudonyme de Raymonde de Laroche en hommage à sa fille disparue à l’âge de sept mois et demi. Elle s’essaie également au mannequinat, à la peinture et à la sculpture. C’est également une sportive accomplie : elle se passionne pour l’équitation, le tennis, le rowing (l’aviron), le patinage, la bicyclette et la motocyclette. Elle obtient même son permis de conduire en 1902.
En 1906, elle assiste aux premiers essais de Santos-Dumont à Bagatelle. Après plusieurs meetings, elle décide qu’elle ne veut plus rester simple spectatrice : elle veut piloter elle-même ! Elle se forme à l’école de pilotage de Mourmelon. Le 22 octobre 1909, elle prend son premier cours de vol au camp militaire de Châlons-en-Champagne. L’avion étant monoplace, elle prend les commandes tandis que Charles Voisin la guide depuis le sol. Elle n’et pas censée décoller mais un tour de piste lui suffit à se sentir prête. Malgré l’interdiction de Charles, elle décolle à quelques mètres du sol et vole seule pendant 300 mètres.
Elle obtient son brevet de pilote, délivré par l’Aéro-Club de France, le 8 mars 1910, suite à sa prestation au meeting d’Héliopolis en Egypte. Il porte le numéro 36 et fait d’elle la première femme au monde à l’obtenir.
Par la suite, elle participe à de nombreux meetings donc celui de Saint-Pétersbourg en mai 1910. Elle subjugue le tsar Nicolas II en coupant le moteur de son biplan à 100 mètres d’altitude pour atterrir en vol plané. On dit que ce serait lui qui lui aurait donné le titre de baronne qu’elle ajoute à son pseudonyme.
Lors de la deuxième grande semaine de l’avion de la Champagne, en juillet 1910, l’avion de la baronne Raymonde de Laroche s’écrase. L’aviatrice souffre de dix-huit fractures et il lui faut deux ans pour se remettre sur pied.
En 1911, elle est nommée officier d’Académie de l’ordre des palmes académiques. En 1913, elle remporte la coupe Femina, une compétition aérienne réservée aux aviatrices. En 1914, il lui est refusé d’intégrer une escadrille de combat car c’est une femme. Elle s’engage alors comme conductrice militaire pendant la Première Guerre mondiale.
Elle reprend les vols une fois la guerre achevée et établit plusieurs records d’altitude (3200 mètres puis 4800 mètres) et de distance (323 kilomètres). Elle souhaite devenir la première femme pilote d’essai et part s’entraîner au Crotoy, dans la baie de Somme. Le 12 juillet 1919, l’avion expérimental qu’elle copilotait s’écrase à l’atterrissage, tuant les deux copilotes.