Georges Théophile Legagneux, né le 24 décembre 1882 à Puteaux dans une famille modeste, construit sa vie ici-même. Marié à Aimée Henriette Félicie Grave (1884-1963), il travaille dans une entreprise de tramways électriques. Il se fait remarquer par Léon Levavasseur, fondateur de la société d’aéronautique putéolienne Antoinette, qui l’embauche comme mécanicien. Il y fait la connaissance du capitaine Ferber, pilote de monoplans qui l’initie au vol. Il effectue son premier vol en 1908 sur le Ferber n°IX, un biplan équipé d’un moteur V8 Antoinette. Il enchaine ensuite les records, les prix dans des compétitions de vols et se spécialise dans l’altitude. En 1909 il effectue le premier vol en Suède le 29 juillet, à Stockholm sur un aéroplane Voisin. Il obtient son brevet de pilote aviateur le 19 avril 1910 et assure même les fonctions de « professeur-pilote » de ses appareils.
En 1910, il remporte le « prix de la hauteur » avec 2150 mètres à Milan. Il bat le record du monde de hauteur sur un Blériot en atteignant 3 100 mètres la même année, 5 120m en 1911, puis pour la quatrième fois, un record de 6 210 mètres sur « Nieuport » en 1913. La ville de Puteaux lui offre une médaille de reconnaissance en 1910. Il reçoit la croix de Chevalier de la Légion d’honneur pour ses progrès dans l’aviation en 1912.
Il continue sa carrière de professionnel de l’aviation en travaillant à partager sa passion. Avec son coéquipier Robert Martinet (1885-1917) il fonde l’aérodrome de Corbelieu ainsi qu’une école de pilotage sur des appareils Henri Farman. Il continue à être pilote instructeur chez Voisin et devient chef pilote chez Breguet.
Il décède tragiquement dans un accident d’avion le 6 juillet 1914 au-dessus de la Loire, à Saumur, mettant fin à sa carrière fulgurante là où elle avait commencé, puis inhumé à Puteaux dans le cimetière ancien où il repose aujourd’hui avec sa femme et son fils. Pour lui rendre hommage, une impasse porte son nom depuis 1932.