En 1911, l’ingénieur Raymond Saulnier et les frères pilotes Léon et Robert Morane s’associent pour fonder au 3-5 rue Volta l’entreprise d’aviation Morane-Saulnier. Leurs premiers aéroplanes font voler Georges Legagneux qui bat le record de hauteur en 1912 et 1913, et Roland Garros qui traverse la Méditerranée en 1913.
Pendant la Première Guerre mondiale, MM. Saulnier et Garros inventent un système de fixation de mitrailleuse à travers le pas de l’hélice. Ils en équipent les aéroplanes dès le début de l’année 1915 et participent ainsi aux premiers combats aériens de l’Histoire.
Morane-Saulnier se diversifie après la Grande Guerre et ouvre une école de pilotage à Villacoublay (78). En 1939, la société achète de nouveaux terrains à Puteaux et s’agrandit. Cependant, l’année suivante, une partie de la production est délocalisée près de Tarbes qui se trouve alors en zone libre. Le site de Puteaux est quant à lui réquisitionné par l’armée allemande.
A la Libération, MM. Saulnier et Morane tentent de redresser leur société en rouvrant le bureau d’études de Puteaux. Mais la guerre a laissé une lourde trace et Morane-Saulnier doit revoir ses ambitions. Malgré quelques commandes, les effectifs baissent : les ouvriers sont 1 100 en 1949 mais plus que 350 en 1954.
En 1959, une première rumeur de fermeture de l’usine circule. Celle-ci interviendra en 1962. Morane-Saulnier est alors mise en banqueroute et ses actifs sont rachetés par le groupe Potez, qui gère l’usine sous le nom de Société d’exploitation des Etablissements Morane-Saulnier (ou SEEMS) dans le but de la revendre. La société est finalement rachetée par Sud-Aviation en 1966 et est remplacée par la Socata à Tarbes.
Image de l’entête : Monoplan Morane-Saulnier, début du XXe siècle, AMP, 2 Fi 932.