Archives de la ville de Puteaux
Lieux et bâtiments remarquables

L’Hôtel de Ville

Si les premières municipalités élues avec la Révolution siégent dans le presbytère de l’église Notre-Dame-de-Pitié, il est ensuite décidé d’acheter en 1841 une propriété sise au 19 quai Royal afin d’héberger à la fois la mairie, l’école, une salle d’asile et le logement de l’instituteur. Mais sept ans plus tard, l’édifice dégradé est remplacé par une nouvelle mairie édifiée de 1854 à 1856 par Paul-Eugène Lequeux à l’angle du quai National et du boulevard Richard-Wallace. Prévue pour une population de 5000 habitants, la mairie ne peut faire face à l’explosion démographique de la ville. Devenue obsolète, elle est remplacée en 1934 par l’actuel hôtel de ville.

Carte postale ancienne : Hôtel de Ville de Puteaux depuis l'esplanade, milieu du XXe siècle, AMP, 2Fi327.
Ancienne mairie de Puteaux, début du XXe siècle, AMP, 2Fi303.

Dès la fin des années 1920, un concours lancé par la Municipalité, prévoit la réalisation à l’angle des rues de la République, Chante-coq et Anatole-France d’un complexe centralisant les services administratifs communaux et de l’Etat (bibliothèque et garage municipal, bureau de poste, justice de paix, perception, caserne de pompiers), afin de donner un maximum de commodités aux usagers. C’est le cabinet d’architecture Jean et Edouard Niermans qui remporte le concours.

Carte postale : Hôtel de Ville de Puteaux depuis l'esplanade, milieu du XXe siècle, AMP, 2Fi327.
Hôtel de Ville de Puteaux depuis l’esplanade, milieu du XXe siècle, AMP, 2Fi327.

Les frères Niermans sont également à l’origine d’autres bâtiments sur Puteaux (le groupe scolaire Marius-Jacotot, le dispensaire-hôpital, l’ancienne piscine municipale de l’île, les HLM Lorilleux et la crèche-maternelle Félix-Pyat), de l’Hôtel de Ville d’Alger, et participent à divers projets nationaux (reconstruction après-guerre de la ville de Dunkerque ou réalisation de trois auditoriums de la Maison de la Radio à Paris).

L’Hôtel de ville de Puteaux, construit de 1930 à 1934, est inauguré le 24 juin 1934. Témoin emblématique du courant architectural des années 1930, il obtient en 1937, le prix Bailly d’architecture attribué tous les deux ans à la plus belle construction du Département de la Seine. L’édifice, édifié sur un vaste terrain de plus de 25000 m², est un savant mélange entre le style néoclassique côté esplanade et moderne pour le reste du bâtiment.

Carte postale : E. Drouet, L'entrée de l'Hôtel de Ville de Puteaux, milieu du XXe siècle, AMP, 2Fi318.
E. Drouet, L’entrée de l’Hôtel de Ville de Puteaux, milieu du XXe siècle, AMP, 2Fi318.

La décoration intérieure et extérieure est confiée aux plus grands artistes de l’époque. Outre Raymond Subes pour l’ensemble des ferronneries, le peintre Louis Bouquet réalise la grande fresque de l’escalier d’honneur dédiée à l’histoire de Puteaux tandis que Pierre Dionisi célèbre les joies de l’existence dans une fresque pariétale aux vives couleurs qui décore les murs de la salle des mariages. Les parquets à mosaïques et motifs géométriques du 1er étage ont été réalisés par la maison Noël et le mobilier d’inspiration Art Déco par la société Perron-Moyne et Tantôt. Quant au sculpteur Alfred Janniot, grand prix de Rome, il réalise les bas reliefs qui animent les façades rue de la République et de l’entrée de la Poste.

Hôtel de Ville de Puteaux depuis l'esplanade, milieu du XXe siècle, AMP, 2Fi327.
Fresque de l’escalier d’honneur par Louis Bouquet, photographie Service communication – Mairie de Puteaux.

Un soin tout particulier a été apporté à l’éclairage, notamment au niveau des espaces ouverts au public (hall administratif, salons et escalier d’honneur) par l’utilisation de lustres ou d’appliques, mais également de pavés de verre, de verrières, d’oculis, ou d’alignement de baies vitrées.

Bâtiment avant-gardiste et marquant du mouvement moderne qui anima les années 1930, l’hôtel de ville de Puteaux reste aujourd’hui exemplaire par ses qualités techniques, esthétiques et fonctionnelles.


Réponses au grand Quiz de l’Hôtel de Ville

  1. Parce que l’ancienne mairie était devenue trop petite.
  2. Jean et Edouard Niermans.
  3. 1934.
  4. 4 ans.
  5. Une tannerie.
  6. Louis Bouquet.
  7. 1981.
  8. Alfred Janniot.
  9. OSS 117 : Le Caire, nid d’espions.

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