Les premières colonies de vacances sont organisées par la municipalité et la Caisse des Ecoles dès la fin du XIXe siècle. On parle alors de colonies scolaires. Seuls quelques enfants peuvent en bénéficier. À partir de 1912, et sous l’impulsion du maire socialiste Lucien Voilin, des centaines de colons partent en vacances.
Entre 400 et 800 enfants de 6 à 13 ans sont envoyés dans le Morvan chaque année. La raison principale de ces colonies est la santé des enfants : ils sont pesés au départ et à l’arrivée, et suivis par des médecins. Pour les familles les plus modestes, la majorité des coûts sont assurés par la ville. Chaque année, de nombreuses personnes et entreprises putéoliennes font des dons aux colonies. Des spectacles et des événements sportifs sont également organisés au profit des enfants.
Le départ a lieu de Puteaux en bus vers la gare de Lyon au début du mois d’août. Les enfants sont placés dans des familles d’accueil pendant six semaines, chez un « papa nourricier » et une « maman nourrice », dans une ferme où ils participent à la vie à la campagne. Le retour se fait en septembre. Les parents attendent leurs enfants dans la salle des fêtes (aujourd’hui le Théâtre de Puteaux). Les enfants rapportent des « souvenirs » de la campagne : un poulet vivant, un sac de pommes de terre, ou un cochon d’Inde !
Les colonies scolaires continuent à être organisées pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la Libération, la nouvelle municipalité garde ces voyages. Malgré les difficultés liées à la fin du conflit, elle parvient à envoyer près de 400 enfants en Ille-et-Vilaine et dans la Forêt-Noire à l’été 1945. L’année suivante, ce sont 800 enfants qui partent en vacances. À nouveau, un grand intérêt est porté à la santé. Le choix du séjour à la mer, à la montagne ou la campagne est décidé au dispensaire après auscultation des enfants. C’est également la santé qui pousse la municipalité à chercher des centres collectifs et non plus des familles d’accueil. Il y a de forts risques de contagion dans les familles, les logements sont parfois médiocres, et le suivi médical est difficile. La ville loue alors des centres de vacances avant de pouvoir acheter son propre espace.
Le premier centre de vacances est acheté dès 1947 dans le Jura, à Chapois. Le site de Ploemeur est acquis en 1949, puis celui de La Falaise en 1952 et La Clusaz en 1970. Enfin, est acquis en 1975 le village vacances de Caprone. Tous les ans, des séjours sont organisés pour les enfants. Les adultes ne sont pas non plus oubliés car dès 1950, un espace de tentes leur est réservé à Ploemeur. Aujourd’hui, les sites accueillent aussi bien des colons que des vacanciers en famille.
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Bonnes vacances !