Il y a 140 ans, l’entreprise De Dion-Bouton posait ses valises à Puteaux.
En 1882, le comte Jules-Albert de Dion se rend dans une boutique à Paris où est exposée une machine à vapeur. Très impressionné par l’appareil, il demande à en rencontrer les concepteurs : Georges Bouton et Charles Trépardoux. De Dion a le financement ; Bouton et Trépardoux ont les connaissances. Les trois hommes décident de s’associer et fondent un atelier de construction de machines à vapeur, à Paris.
L’atelier de Paris est vite trop petit. Nous ignorons encore précisément les conditions du déménagement. Il semblerait que l’ancien atelier de machines à vapeur d’un certain Chaumé-Delabarre, repris en 1878 par les ingénieurs Bénier et Pradel se libère à Puteaux, rue des Pavillons.
Pourquoi cet atelier en particulier ? La question reste encore en suspens. Sans doute y avait-il là une opportunité en or de s’installer dans un territoire attractif (proche de Paris, proche de la Seine, avec des possibilités d’agrandissement). En tout cas, en 1883, les trois hommes emménagent au 20 rue des Pavillons. Le premier brevet est déposé la même année.
L’entreprise s’agrandit très vite. Elle déménage d’abord rue Ernest (square Léon Blum), puis s’étend peu à peu dans toute la surface comprise entre la rue Godefroy, la rue des Pavillons, la rue Ernest et les quais. En 1887, l’usine fait 1 000 m² ; en 1897, elle en fait 27 000 ; en 1907, elle atteint 50 000m² ! L’adresse principale devient le 36 quai National.
Le saviez-vous ? « De Dion-Bouton » ne s’est pas toujours appelé comme ça. Au début, on parle fréquemment de « Trépardoux et Cie », puis de « Trépardoux, de Dion et Bouton » ou de « De Dion, Bouton et Trépardoux ». Ce n’est qu’à partir de 1893, quand Charles Trépardoux quitte l’entreprise, que naît véritablement « De Dion-Bouton ». On parle ensuite souvent de la « Maison de Dion ».