Les industries s’implantent à Puteaux dès le début du XXe siècle. La première grande entreprise à s’installer sont les encres Lorilleux sur la colline de Chantecoq en 1824. Très vite, elle gagne de l’importance et emploie plusieurs centaines d’ouvriers sur près de 70 000 m².
Au milieu du XIXe siècle, de nombreuses activités liées au textile comme des blanchisseries, des teintureries, des dentelleries, etc. s’établissent dans la ville. Une tannerie de 21 000 m² est construite au niveau de l’actuel hôtel de ville. Elles sont vite rejointes en 1866 par l’Arsenal sur le quai National, puis à partir des années 1880 par des entreprises automobiles comme De Dion Bouton ou UNIC, et aéronautiques comme Morane-Saulnier. S’implantent aussi des industries électriques, avec par exemple la compagnie Ouest-Lumière ou le fournisseur de lampes Osram, et mécaniques avec notamment la société de réveils Jaz dans les années 1920.
Puteaux apparaît alors comme une ville industrielle. Le quai National, notamment, est longé par les usines et leurs cheminées fumantes.
La majorité des industries restent à Puteaux jusqu’à la moitié du XXe siècle. Les années 1950, mais surtout 1960 et 1970 voient de nombreux sites fermer. La production et les échanges commerciaux ont été profondément bouleversés en quelques décennies. Plusieurs réussissent à relocaliser l’activité mais certains sont obligés de fermer. Les ateliers de De Dion Bouton, de l’Arsenal, de Jaz disparaissent dans les années 1960 et les usines Lorilleux ferment dans les années 1980, à un moment où la Défense commence à créer beaucoup d’emplois. La fin du XXe siècle transforme donc la ville industrielle en une ville du tertiaire.
Image de l’entête : Vue aérienne des ateliers Lorilleux, à droite le rond-point des Bergères, à gauche la gare, 1931, AMP.